mardi 11 mai 2010

Les dessous de la Gaoliang Jiu (高粱酒)







Kinmen peut être fière de sa Gaoliang Jiu (littéralement alcool de Gaoliang).

Faisant de l'île une ville prospère et réputée dans tout Taiwan, la Gaoliang est un alcool local très fort et très particulier.


(photos prises le 3 mai)
























Dans la première partie de cet article, je vais vous en dire un peu plus sur cet alcool, l'une des plus grandes spécialités de l'ile.

A Kinmen, il ne va pas une soirée, un repas entre amis, collègues ou en famille sans une bouteille de Gaoliang sur la table.
Préférant l'alcool à 58 degrés (ce qui n'est pas rien), les Taiwanais et Kinmeniens consomment aussi une autre version un peu plus légère, à 38 degrés (ce qui n'est pas rien non plus...).

Selon l'age et évidemment la taille de la bouteille, le prix à l'unité peut beaucoup varier. Une bouteille "toute simple" que l'on peut trouver dans n'importe quel "7-eleven" coûte environ 450 dollars taiwanais, soit une dizaine d'euros.
Certains magasins plus spécialisés possèdent de l'alcool bien plus vieux et de bien meilleur qualité, les prix s'élèvent donc au dessus des 1500 dollars (un peu plus de 30 euros).

Un alcool fort comme celui-là ne se boit pas n'importe comment. 
Premièrement, il est surtout réservé pour être bu à plusieurs.
Deuxièmement, un verre spécial a été crée pour boire la Gaoliang. Un "shot", dans lequel on met une petite quantité d'alcool que l'on boit après avoir trinqué. "Gan Bei !" que disent les taiwanais ("cul sec").

Des femmes aux personnes âgées, tout le monde en boit (enfants exceptés...). J'ai moi-même eu l'occasion d'en boire un certain nombre de fois, lors de soirées Rotary, de meetings ou en famille.
Il m'a fallu un certain temps pour m'adapter à son goût...

Pour promouvoir Kinmen et favoriser ses habitants, l'usine de Gaoliang vend son alcool moins cher pour tout résident de plus de 3 ans.
(Ce qui favorise aussi les habitants à se déclarer et donc se recenser.)

Enfin, on retrouve la Gaoliang dans certains plats traditionnels, et dans certaines thérapies faites-maison. (On soigne les piqûres de moustiques avec par exemple...)


Maintenant que j'ai rapidement présenté l'alcool en lui-même, il est important de parler d'un autre point.
En effet, qu'en est-il de sa fabrication ? Où et comment est préparée la Gaoliang jiu ?

J'ai eu la chance de pouvoir visiter l'usine, grâce a l'un des Rotariens qui y travaille.
Et d'après ce qu'il m'a dit, il est rare que ce que j'y ai vu soit vu par des touristes ou personnes autres que travaillant sur place (par des gens comme moi quoi...)

Je vous propose donc de découvrir cet endroit spécial en photos (et quelques explications).





















Le logo de l'usine de Gaoliang.


























Le directeur de l'usine qui a bien voulu nous accueillir Lina et moi.


A l'extérieur...

























Comme à l'intérieur...




















Avant de commencer un long processus de transformation jusqu'à obtenir l'alcool proprement dit, les récoltes de Gaoliang doivent fermenter pendant 10 jours dans de grandes cuves comme celles ci-dessus.


Ensuite s'enchainent les différentes étapes...

































































































Ci-dessus, l'ultime étape avant la transformation en liquide.  L'alcool est tout d'abord chaud et doit refroidir avant d'être mis en bouteille.
J'ai pu goûter l'alcool fraîchement "sorti", et donc encore chaud. Pas mal du tout !


















Vient ensuite la mise en bouteille, dans une partie de l'usine.


































Ici, la phase de contrôle. Les bouteilles contenant de l'alcool passent devant ces panneaux lumineux. Les ouvrières situées devant sont chargées de vérifier si l'alcool est pur.
Tout corps étranger aperçu à l'intérieur, et l'on ne garde rien ! (Au premier plan sur la droite, les bouteilles vides contenaient des imperfections.)

Enfin, la phase d'empaquetage...

















Une grande partie de la production est enfin envoyée sur Taiwan, ou même en Chine.

Et un grand merci à Monsieur et Madame Chen, membres du Rotary de Kinmen, pour m'avoir permis de découvrir le monde de la gaoliang!


Précision a la demande des charmantes personnes qui commentent mon blog (rajout du 12 mai)
Gaoliang se traduit en français par Sorgho ! Avons-nous du sorgho chez nous ? Ça je ne sais pas...

3 commentaires:

Papa a dit…

Bravo pour ce reportage Thomas.
Hips !

Cec a dit…

Super interessant, mais c'est quoi au départ le gaoliang ?
Je ne pense pas que l'on en trouve par chez nous !
Bisous encore bien frais pour un moi de mai !!!
Cécile

Maman a dit…

Trop bien....
Ben oui, c'est quoi le truc de départ ????hein, dit ?? Et combien il y a d'employés ?, combien de bouteilles sortent par jours ? par an ??Combien de jours de fabrication sur l'année ??
Bisous,
Maman(encore, encore...)