samedi 12 septembre 2009

Honorer les morts

Le 7ème mois lunaire à Taiwan, soit le mois de Juillet, se tient un festival où toutes les familles honorent les morts des générations passées. Le 7ème mois lunaire chevauche Août et Septembre dans notre calendrier à nous.

Offrandes, encens brulé, prières sont au rendez-vous, pendant plusieurs jours.
Beaucoup de nourriture et de boissons sont offertes aux fantômes, car ce sont les seuls jours pendant lesquels ils peuvent se nourrir.

Selon les endroits, ce festival est fêté différement.

A en croire un ami Français actuellement à Taipei, sa famille a fêté cela en grand. Beaucoup de monde réuni pour faire la fête, chanter et danser.

A Kinmen, on fête cela plus "dignement", sobrement.

Dans certaines rues l'on voit se dresser des tables sur lesquelles les familles entreposent victuailles et boissons, comme leurs revenus le permettent.
Des autels sont érigés pour l'occasion, où l'on prie en allumant des bâtonnets d'encens.

La prière bouddhiste se fait de la manière suivante : on allume trois bâtons d'encens, puis on vient se placer devant l'autel. On s'incline trois fois, aussi bas que la souplesse de chacun le permet, et l'on plante ensuite l'encens dans un, hum, comment dire, un grand "bol" prévu à cet effet.
Par la suite, on brule du "papier a prière" dans une sorte de four.

Dans mon quartier, 3 vénérables hommes récitaient et enchaînaient les prières, tout en brûlant de l'encens et jetant du riz.
De la musique traditionnelle les accompagnait, interprétée par des habitants des environs.

L'ambiance était incroyable, les psaumes des vieux hommes se mêlaient aux mélodies étranges de la musique traditionnelle et aux paroles et rires des familles qui venaient assister à l'évènement.


Seule lumière de cette scène, une ampoule suspendue au-dessus des trois prieurs.

J'ai assisté a cette cérémonie deux jours, les 8 et 10 septembre.

Beaucoup d'enfants étaient présents. Pas vraiment pour écouter les prières. Ils attendaient un moment précis de la cérémonie, une coutume ancestrale.
En effet, l'homme qui dirige réellement la cérémonie, le plus important des trois, lance de l'argent aux enfants, à un certain moment.
Attraper ces quelques pièces est synonyme de chance, et les enfants se précipitent au sol pour trouver et ramasser les pièces de 10 dollars taiwanais.

Une de celles-ci roula jusqu'à moi, et personne ne l'avait vu. Je l'ai ramassée, et donnée à un tout petit garçon, peut-être avait-il 5 ans...
Il tendit la main vers la pièce, il était tout content, et s'empressa de montrer sa trouvaille a ses parents. La joie se lisait sur son visage.









Offrandes.























Les trois venerables "prieurs".













Les musiciens.


















La jetée des pieces et l'envol des enfants.







































Les papiers à prières, brûlés dans un... je ne sais pas très bien comment définir la chose.





4 commentaires:

Papa 李 行 a dit…

J'aime ton article.
Et aussi ton don à un petit garçon.
Je te retrouve bien dans ce type de geste.

Anonyme a dit…

Cet article est très bien écrit ( ce qui ne change pas de d'habitude ).

Comme c'est interessant de découvrir les coutumes d'autres cultures ! Ca a du etre enrichissant (:

Les photos sont toujours aussi reussies, ton expo s'annonce bien ( il me semble ) ^^

Nane a dit…

Merci pour cet article, il est très instructif; il est intéressant d'apprendre les coutumes d'ailleurs; et merci pour les photos, ça aide à visualiser!

Thomas a dit…

Mais de rien, voyons, c'est un plaisir de vous faire plaisir, et partager mes decouvertes !